N'y aurait-il pas dans certaines pratiques ou cultures populaires des formes évidentes de frugalité écologique ? Cette intuition a été le point de départ sur lequel j'ai construit mon mémoire de recherche en design graphique. Un questionnement qui m'a amené à étudier plus particulièrement le jardinage pratiqué dans les jardins ouvriers. En m’y intéressant de près, j'ai découvert un puissant espace de résilience écologiste, le plus souvent inconscient et faiblement politisé, mais aussi peu légitimé par les institutions publiques. Pour le designer graphique, il y a donc un enjeu important de représentation qui consiste à construire un graphisme « populaire » capable de faire exister par les images cette écologie populaire. Cette édition rend compte de mon travail sur la question.